Lorsque j’ai commencé la lecture de « Vivre vite » de Brigitte Giraud, j’ai d’abord été fascinée par le titre. Il m’a évoqué l’incandescence, le désir de vivre avec ardeur, un pied de nez aux vies trop bien rangées. Et puis, j’ai pensé à la cadence infernale de nos semaines, à notre besoin d’être débordés, pour exister et être reconnus.


Or, dans ce règne du zapping permanent, qu’arrive-t-il quand un caillou enraye la cadence ? Lorsque ce qu’on appelle un « accident » de vie – ce qui n’est en somme que la vie elle-même, puisqu’elle n’est faite que d’aléas – vient perturber notre efficacité ? La perte de sens, l’épuisement, le burn-out, loin d’être des défaillances individuelles sont en fait le résultat d’un fonctionnement de société qui nous empêche de nous penser dans le temps et d’habiter le monde.

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